Les scientifiques de l’Institut Weizmann ont développé de nouvelles façons de lutter contre les maladies et la malnutrition, de protéger l’environnement et d’exploiter les solutions énergétiques nouvelles. Voici quelques exemples de nos réalisations dont nous sommes les plus fiers.
Une thérapie conçue par le Professeur Zelig Eshhar, immunologiste à l’Institut Weizmann des Sciences, pour le traitement d’un cancer du sang appelé « leucémie lymphoblastique aiguë » a montré un taux de réussite de 94% après les premiers essais cliniques, dans une étude publiée en 2016.
Les cancers de 27 patients sur 29 sont entrés en rémission ou ont complètement disparu. Tous les patients de l’étude étaient « en phase terminale » – personnes atteintes de cancers avancés qui avaient épuisé toutes les autres options de traitement.
Une nouvelle thérapie pour le traitement du cancer de la prostate au stade précoce, inventée par le professeur Avigdor Scherz et le professeur Yoram Salomon, appelée « thérapie photodynamique ciblant la vascularisation », utilisée conjointement avec TOOKAD Soluble® (TS-VTP) ; ce nouveau protocole a récemment été approuvé pour une utilisation clinique au Mexique ; des résultats positifs ont été constatés à l’occasion d’expériences en Europe et aux Etats-Unis. La thérapie a été testée en 2016 dans les essais cliniques pour le cancer avancé de la prostate, le cancer de la vessie, le cancer gastro-œsophagien et le cancer du sein.
La cartographie du ribosome, l’usine de protéines de la cellule, par Ada Yonath, lui a valu le prix Nobel de chimie en 2009. Ada Yonath a été la première femme israélienne à remporter un prix Nobel. Ses études, qui ont suscité des recherches intensives dans le monde entier, ont des implications majeures pour le développement d’antibiotiques plus avancés et plus efficaces. Ils sont également susceptibles d’aider à la lutte contre les bactéries résistantes aux antibiotiques.
Les recherches pour le développement du produit phare Copaxone® destiné au traitement de la sclérose en plaques multiple (SM) ont duré trente ans, des années 1960 aux années 1990. Le médicament a été découvert par les Professeurs Michael Sela et Ruth Arnon et le Docteur Dvora Teitelbaum ; il est produit et commercialisé par les laboratoires Teva. Un deuxième médicament majeur contre la sclérose en plaques, Rebif®, a ensuite été développé par le Prof. Michel Revel et est produit et commercialisé par Merck Serono.
Révéler l’importance de la principale protéine suppressive de tumeurs, p53. : les travaux des Professeurs David Givol, Moshé Oren et Varda Rotter ont impliqué le clonage et la caractérisation du gène qui encode la protéine p53, devenue depuis la protéine la plus étudiée dans la recherche sur le cancer. Les scientifiques ont montré que la protéine p53 empêche activement le cancer ; il a depuis été montré que la protéine p53 intervient dans presque tous les types de cancers.
Une méthode IRM à laquelle l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux a donné son feu vert : appelée « Three Time Point » (3TP), inventée par le professeur Hadassa Degani ; cette méthode permet de détecter les cancers du sein et de la prostate de façon non intrusive. La technique produit une image des vaisseaux sanguins fournissant de l’oxygène aux tumeurs cancéreuses, ce qui permet de distinguer les tumeurs malignes des tumeurs bénignes.
Des méthodes ultra sophistiquées destinées à vérifier l’exactitude et la fiabilité du matériel informatique et des logiciels. Ces méthodes, développées par feu le Professeur Amir Pnueli, sont nécessaires aux systèmes de contrôle des réacteurs nucléaires et des lanceurs de missiles spatiaux. Elles sont également utilisées pour la création de « routes intelligentes » équipées de capteurs pour prévenir les accidents de la circulation.
Le Professeur Adi Shamir a inventé avec Ron Rivest et Len Adleman, l’algorithme RSA, première mise en œuvre du concept de cryptographie asymétrique. On lui doit également la technique de la cryptanalyse différentielle, fruit d’une collaboration avec Eli Biham et présentée à la conférence Crypto de 1990 ; ces algorithmes de chiffrement permettent des transactions monétaires sécurisées sur Internet et une myriade de transactions informatiques.
Plus récemment, le Professeur Adi Shamir a décrit des attaques par canaux auxiliaires utilisant les sons émis par les processeurs pour déterminer les opérations effectuées lors du chiffrement. Le Professeur Shamir est aussi l’un des pionniers de la cryptographie visuelle avec Moni Naor.
– Simone Veil –